"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 21 juin 2025

St Raphaël sur l'Union avec Rome

Saint Raphael de Brooklyn
 

"Non, dit saint Raphaël [de Brooklyn], une union avec Rome ne peut être établie sur la base de faussetés telles que la primauté papale et d'autres hérésies et fabrications.

Il s'attache à réfuter les prétentions papales de primauté et de suprématie sur l'Église, ainsi que tous les arguments utilisés par les apologistes papaux pour soutenir ces prétentions, comme l'argument selon lequel le pape est le successeur de l'apôtre saint Pierre et que saint Pierre avait autorité sur tous les autres apôtres. 

Les citations fournies par saint Raphaël des Pères de l'Église, ainsi que des historiens orientaux et occidentaux, prouvent sa vaste connaissance du dogme et de l'histoire de l'Église."

Extrait de l'introduction de Union avec Rome ? (p. 13)

***

Saint Raphaël de Brooklyn:Union avec Rome ?r

Réfutant l'encyclique du pape Léon XII


L'histoire se répète : le catholicisme a un autre pape nommé Léon, Léon XIV, qui cherche à faie entrer l'Orthodoxie en communion avec Rome. En 1894, lorsque Léon XIll a écrit une encyclique invitant l'Église orthodoxe à se soumettre à son autorité, les autorités ecclésiastiques orthodoxes ont répondu par plusieurs de leurs propres encycliques réprimandant le pape pour l'orgueil hautain qu'il montra envers l'Église du Christ. L'une de ces réponses était de saint Raphaël de Brooklyn.

La réfutation de saint Raphaël de l'encyclique du pape Léon XIII a fait briller un rayon de lumière dans un document trouble, vague et illusoire. Transmettant clairement l'esprit constant de l'Église dans sa réponse, saint Raphaël aide les fidèles à comprendre de quelles manières les chrétiens orthodoxes doivent résister à la réécriture papale de l'histoire, à l'interprétation erronée des Écritures et aux promesses séduisantes et fausses.

Union avec Rome ? est un traité court mais intemporel. Sa valeur réside dans la révélation de la façon dont la vérité de notre foi reste la même - la même hier, aujourd'hui et pour toujours (Héb. 13:8). Alors qu'aujourd'hui, lorsque certains représentants orthodoxes embrassent un "œcuménisme de réconciliation" et non le retour de la papauté [à la Vérité], la réponse de saint Raphaël présente à nouveau l'appel diachronique et salvateur au repentir. Le lecteur sera frappé par l'intemporalité et le caractère vraiment réparateur de sa "parole"pour notre époque.

À PROPOS DE L'AUTEUR


Saint Raphaël de Brooklyn est né Rafla Hawaweeny à Beyrouth, au Liban, le 20 novembre 1860. Il fut élevé et éduqué à Damas, il fréquenta finalement fréquenté l'école patriarcale, puis l'école de théologie orthodoxe de Halki et l'Académie théologique de Kiev. Il devint le premier évêque orthodoxe à être consacré en Amérique du Nord à New York en 1904 par saint Tikhon (archevêque de Moscou) et l'évêque Innocent de New York City. Saint Raphaël fonda l'actuelle cathédrale primatielle de l'archidiocèse chrétien orthodoxe antiochien d'Amérique du Nord (Cathédrale St. Nicolas), établit trente paroisses et aida à fonder le Monastère orthodoxe de saint Tikhon à South Canaan, en Pennsylvanie. Il fut évêque de Brooklyn jusqu'à sa mort le 27 février 1915. L'évêque Raphaël fut officiellement glorifié par le Saint Synode de l'Église orthodoxe en Amérique en 2000. Il est commémoré le 27 février (OCA), le jour de son repos, et le premier samedi de novembre (Antioche).

Version française Claude Lopez-GInisty
d'après


vendredi 20 juin 2025

Prêtre Alexandre Eltchaninoff: Dieu nous envoie des gens...

 




Notre erreur est que nous ne prenons pas au sérieux ce qui est un fait évident, au jour d'aujourd'hui qui nous est donné, nous vivons dans le passé ou dans le futur et nous attendons un jour spécial, lorsque notre vie gagnerait toute son importance et son sens, sans prêter attention au fait que notre vie passe comme l'eau qui coule entre nos doigts ou comme une graine précieuse qui tombe du sac qui n'est pas bien attaché.

 

Tout le temps, chaque jour et à chaque instant, Dieu nous envoie des personnes, des circonstances ou des tâches pour les utiliser comme points de départ de notre renaissance, mais nous n'y prêtons aucune attention et nous nous opposons finalement à la volonté de Dieu qui œuvre pour nous. Alors, comment Dieu pourrait-il donc nous aider? Seulement en nous envoyant chaque jour les bonnes personnes et les bonnes conjonctures.

 

Si nous recevions le temps de notre vie comme le temps où la volonté de Dieu se manifeste pour nous et comme le temps décisif, le plus significatif et unique de notre vie, combien de puits cachés de joie, d'amour et de pouvoir jailliraient des profondeurs de notre âme !

 

Recevons alors avec sérieux chaque homme que nous rencontrons sur le chemin de notre vie et prenons au sérieux toute opportunité et possibilité de faire un bon travail. Et soyez sûr que de cette façon, vous accomplissez ce que Dieu veut pour nous dans ces circonstances réelles de ce jour et de ce moment.

 

Si nous aimions davantage Dieu, nous nous confierions plus facilement à Lui et au monde entier, avec toutes ses antinômies et ses parties étranges. Toutes les difficultés sont dues au fait que les gens ne s'aiment pas assez. Là où il y a l'amour, il ne peut y avoir de difficultés.

 

L'énorme confusion qui existe parmi les chrétiens d'aujourd'hui disparaîtrait si nous étions de véritables chrétiens, dans le vrai sens évangélique du mot. Entre autres, la question de l'importance de la douleur dans notre vie serait résolue, l'idée que nous souffrons parce que le Seigneur avait souffert Lui-même et beaucoup d'autres. En tenant compte de notre attachement insatiable et gourmand aux biens de ce monde lorsque l'attachement à eux cause tant de douleur, de quel genre de sens religieux et spirituel de notre vie pourrions-nous parler alors ?


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

The Athonite Testimony 


jeudi 19 juin 2025

6/19 juin: Fête de saint Claude de Besançon (+ 699 A.D.)

 

Saint Claude de Besançon 6/19 juin
Icône écrite par le Hiéromoine Vincent 



Ton 1 Grec
Topaire à saint Claude,
évêque de Besançon,
(Natalice en 699 A.D.)

Hiérarque dans le Ciel et ange sur la terre,*
Tu fus thaumaturge ô notre père Saint Claude.*
Par le jeûne, par les veilles et la prière,*
Tu as obtenu la grâce de guérison*
De l’âme et du corps de ceux qui avec foi,*
Implorent le secours de ton intercession.*
Gloire à Celui Qui te conféras la puissance!*
Gloire à Celui par Qui tu reçus la couronne!*
Gloire à Celui Qui fit de toi un thaumaturge! 

Kondakion
Ton 2 slave

Illuminateur des montagnes du Jura,*
Soleil spirituel des moines de Condat,*
Refuge mystique de ceux qui sont blessés,*
Source des miracles après ton natalice,*
Saint Pontife Claude, sois pour nous au Royaume*
Notre intercesseur assidu auprès du Christ,*
Pour qu’Il nous accorde le salut de nos âmes.

autre Kondakion de saint Claude,
Ton 8 slave

A toi le pasteur et le médecin des âmes et des corps*
D'une multitude de croyants de tous les siècles*
Nous offrons des hymnes de louange et de reconnaissance*
Car empli de la grâce du Saint Esprit et du zèle de la foi*
Tu protèges par ta sainte prière tous ceux qui s'écrient vers toi*
Réjouis-toi saint Claude grand thaumaturge!


&


Reliques de saint Claude

mercredi 18 juin 2025

Saint Ephraïm le Syrien: Accorde-moi des larmes pour que je puisse me laver et être libéré des passions."

Saint Isaac le Syrien

Ami des hommes, Jésus-Christ notre Dieu : espérant fermement en Ta miséricorde, je T'en supplie, ne me mets pas à Ta gauche avec les boucs, qui T'ont donné beaucoup de douleur; ne me dis pas : Amen, amen, je te le dis, je ne te connais pas. Mais selon Ta bonté, donne-moi des larmes sans fin, donne à mon cœur la contrition et l'humilité et purifie-le par Ta crainte, afin qu'il devienne un temple de Ta Grâce.

Bien que je sois très pécheur et indigne, je frappe sans cesse à Ta porte. Bien que je sois apathique et paresseux et que je ne me soucie pas de mon salut, je souhaite suivre Ton chemin. Sauve-moi par Ta miséricorde, car en tout point Tu es bon, Seigneur, et Ta compassion est dans toutes Tes œuvres.

Aide-moi, ô Maître de tous, à combattre l'infirmité de mon âme, afin que je puisse être délivré de la corruption pécheresse et libéré des liens des passions.

Que la malice ne me tourmente pas et que le démon hostile ne me prenne pas captif, mais que le Royaume de Ton Esprit divin et vénérable vienne sur moi, et fasse se retirer de moi les passions corrompues qui me possèdent et règnent maintenant en moi. 

Car Tu es un Dieu de miséricorde, de compassion et d'amour pour les hommes. 

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Damascene Press org


mardi 17 juin 2025

Staretz Proclu Nicau: Cinq paroles de conseil spirituel

Staretz Proclu Nicau
 

1.Si les pécheurs se relèvent de leur péché lorsque la mort les frappe, ils gagnent leur salut. Cherchez à ne juger personne pendant toute votre vie.

2.Nous blasphémons Dieu par nos mauvaises actions.

3.Ne demandez pas de faire des miracles ! Le plus grand don est de voir mes péchés et de les pleurer.

4.Ne vous fiez pas à la sainteté des gens, mais à la crainte de Dieu. De cette façon, vous considérerez tout le monde comme un saint plutôt que de considérer une seule personne comme un saint et les autres comme des pécheurs.

5.Vous devez avoir foi que le Saint-Esprit vous aidera ; la contrition, le repentir et les larmes vous relèveront.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

doxologia.ro


lundi 16 juin 2025

Courte homélie du Métropolite Antoine de Souroge de bienheureuse mémoire, prononcée juin le 17 juin 1973 – fête de la Pentecôte

¨ Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. 


Nous allons demander la plénitude de l’Esprit-Saint qui a rempli l’Eglise, qui vit dans l’Eglise, que nous avons reçu le jour où nous avons été baptises et chrismés, mais que nous perdons, par notre péché, notre distraction, en ne vivant pas du Christ. 

Nous allons prier afin que descende sur nous l’Esprit-Saint Tout Puissant, et nous allons nous efforcer d’apporter les fruits de l’Esprit qui sont décrits par le saint Apôtre Paul des profondeurs de son expérience : 

la paix, la joie, l’amour, la patience, ainsi que les autres fruits qu’il mentionne et dont le couronnement, le sommet, est l’amour oublieux de soi, l’amour qui se sacrifie avec joie, qui se donne tout entier. Nous allons prier afin que le Seigneur nous donne l’Esprit et, pour notre part, engageons-nous à faire tout notre possible pour que le Saint-Esprit ne descende pas en vain sur nous."

Athanasieos Hồ Tuân: ORTHODOXIE AU VIETNAM. QUELQUES HISTOIRES

 


Avec un cœur plein de gratitude envers Dieu, et parce que j'ai été profondément étonné par les œuvres qu'Il a accomplies, je partage humblement quelques histoires de ma petite communauté orthodoxe au Vietnam.

Pour la plupart des Vietnamiens, l'orthodoxie reste une foi lointaine et inconnue - une religion qui semble n'avoir aucune présence dans ce pays. En effet, dans cette terre en forme de S, il semble y avoir peu de connaissances publiques sur l'orthodoxie au Vietnam. Seuls ceux qui connaissent notre petite communauté de croyants vietnamiens sont au courant de détails spécifiques. Je me considère chanceux d'avoir découvert la présence de l'Église orthodoxe au Vietnam lorsque moi, avec mon amie Theodora, j'ai décidé d'apprendre l'orthodoxie.

Peut-être que la première histoire que je devrais raconter est la mienne.

Je suis né et j'ai grandi dans la foi catholique romaine, élevé dans une famille avec une tradition catholique de longue date. (Je crois même que mes ancêtres ont peut-être été parmi les martyrs pendant l'ère féodale lorsque le catholicisme fut introduit pour la première fois ici.) Ma grand-mère et mon père m'ont appris à prier et à participer aux liturgies de l'église et de la chapelle. Plus que quiconque, ma grand-mère disait souvent qu'elle m'aimait profondément parce que j'étais le seul petit-enfant qui allait à l'église avec diligence !

J'ai vécu de cette façon pendant environ 17 ans - activement impliqué dans le service paroissial et les cours de catéchisme. Je visitais souvent les librairies catholiques pour acheter et lire des livres. J'ai beaucoup appris de l'Église romaine, et même dans mon propre foyer, chaque fois que quelqu'un avait une question sur la foi, il me la posait généralement.

Vivant dans un tel environnement, j'ai progressivement idéalisé les enseignements que j'avais appris et je les considérais comme une vérité absolue. J'étais facilement irrité si un prêtre célébrait la messe négligemment. J'ai vu les liturgies être modifiées et déformées, et cela m'a profondément bouleversé. Je pourrais dire que tout a commencé à s'effondrer pour moi quand j'ai vu à quel point la réalité s'écartait des idéaux qu'on m'avait enseignés. L'Église enseignait l'obéissance, mais j'ai vu des prêtres désobéissants ; l'Église enseignait l'amour, mais j'ai entendu des prêtres parler durement aux fidèles - même dans leurs homélies. Dans l'ensemble, j'ai tout trouvé de plus en plus inacceptable.

À ce moment-là, j'ai commencé à abandonner ma foi catholique romaine et à me convertir au luthéranisme. Mais quand j'ai réalisé que le protestantisme avait aussi de nombreux problèmes, j'ai commencé à explorer l'orthodoxie avec mon amie Theodora.

Theodora a trouvé Savva par le biais d'un groupe orthodoxe sur Facebook - il venait d'être baptisé un mois plus tôt. Elle l'a contacté, et de là, nous avons appris à nous connaître.

Lorsque j'ai commencé à étudier les enseignements de base de l'orthodoxie, j'ai été complètement étonné et bouleversé. Tout le cadre théologique occidental que j'avais construit fut brisé en un instant. Je dois admettre que je n'avais jamais rien rencontré de tel auparavant. À l'époque, je ne comprenais pas encore tous les enseignements, et j'avais du mal à accepter certaines choses - mais petit à petit, en apprenant des saints et par l'expérience, j'en suis venu à les accepter. C'est alors que j'ai pu commencer à dire : Seigneur, oui, je m'abandonne à Toi - je suis vaincu par Ton amour ineffable.

La raison pour laquelle je dis cela est que, avant d'être éclairé par la lumière de l'orthodoxie, j'étais tombé dans un terrible chemin de péché. J'avais, même volontairement, commis des péchés que j'avais l'habitude de détester. Je suis devenu jaloux, amer et haineux envers ma famille. J'ai même perdu le contrôle de mes actions et j'ai failli tenter de se suicider à plusieurs reprises. Vraiment, je peux dire qu'en cette période de crise, tout - à la fois en moi et autour de moi - était l'enfer lui-même.

Quand j'ai entendu des enseignements orthodoxes sur le paradis et l'enfer après la mort, j'ai été stupéfait - bouleversé. Ces enseignements ont révélé une image de Dieu pleine d'amour et ont simultanément démoli l'ancienne théologie que j'avais connue. À partir de ce moment même, j'ai eu mon premier aperçu du mode de vie orthodoxe : toujours me rappeler que Dieu est plein de miséricorde - et qu'Il aime d'une manière qui nous remplit d'admiration.

Je me souviens clairement : à l'époque où j'ai rencontré l'orthodoxie pour la première fois, mon cœur - brisé et douloureux - fut guéri. J'écoutais souvent Les Béatitudes. J'ai écouté cet hymne en boucle pendant longtemps parce que sa mélodie apaisait mon âme. Je peux dire qu'à cette époque, je n'avais jamais ressenti une telle paix. Je pouvais même sentir une fraîcheur et une abondance de vie dans l'espace qui m'entourait.

J'ai étudié le catéchisme pendant quelques mois - relativement peu de temps - car je n'avais qu'à me concentrer sur les différences entre l'orthodoxie et le catholicisme, et d'approfondir ma compréhension des différents enseignements orthodoxes. Puis, selon la volonté de Dieu, après de nombreux mois d'attente et de continuer à vivre dans l'espoir, j'ai reçu le baptême le 6 janvier 2024, dans la soirée juste avant la Nativité du Christ.

Dieu m'a délivré de ces terribles fardeaux et tourments. Je ne sais pas pourquoi Il m'a choisi ; je ne sais que ceci : Il m'a aimé totalement Il a eu pitié de moi et m'a donné une nouvelle naissance à l'endroit même où j'aurais pu périr. Si Dieu ne m'avait pas sauvé, je me serais probablement plongé dans l'obscurité pendant l'un de ces moments fous de haine et de rage où je perdais tout contrôle de moi.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN


dimanche 15 juin 2025

Dimanche de tous les saints



Que les prophètes et les apôtres, les maîtres et les vénérables, les hiéromartyrs et tous les justes, la multitude des saintes femmes qui ont souffert et jeûné avec amour et les rangs des justes soient loués par des hymnes sacrés comme héritiers du royaume céleste, comme habitants du paradis. (extrait de la Stichère des Matines)

Aujourd'hui, il ne serait pas déplacé, ni inapproprié, de souhaiter à tous nos frères et sœurs en Christ une heureuse et bénie journée du nom, car nous portons tous le nom d'un saint comme nom de baptême. En d'autres termes, nous avons tous un saint patron personnel. Non seulement nous pouvons commémorer le saint de notre nom dans nos prières privées, mais nous avons aussi le choix de célébrer notre fête patronale, c'est-à-dire le jour où le saint est commémoré dans le calendrier de l'Église. Si nous aimons célébrer notre anniversaire, il s'agit simplement d'un événement égocentrique, alors qu'en célébrant le jour de notre saint, notre fête, nous honorons Dieu, car la vie du saint était théocentrique. 



Dans ce pays, tant de gens ont grandi dans une forme de protestantisme, sans rien savoir de la vie des saints. C'est pourquoi le terme « nom de baptême » a été remplacé par le mot « prénom », neutre et laïque, car le prénom d'une personne peut être tout sauf chrétien. Malgré cela, tant de personnes se considèrent encore comme « chrétiennes ». Sans une connaissance intime des saints et de leur exemple vertueux, ces malheureux sont très démunis et leur expérience spirituelle s'en trouve diminuée. De nombreuses âmes pieuses, dont on se souvient aujourd'hui comme saints, ont été honorées par une glorification formelle (canonisation), mais un nom de baptême peut être le nom d'un ange (Michel, Gabriel, Raphaël) ou d'un prophète de l'Ancien Testament, tel qu'Elie, Jacob, Isaac ou Josué. Dans ces cas, il n'y aura jamais eu de glorification formelle au sens moderne du terme. Il en va de même pour les premiers martyrs, qui ont clairement donné leur vie par amour du Christ. La conscience des fidèles qui les ont enterrés a suffi à les honorer en tant que citoyens du Ciel. Lorsque nous sommes à l'église, nous sommes entourés des icônes des saints, qui nous rappellent que nous sommes mystiquement en présence de Dieu et de toute l'armée céleste.

Saint Dodo de Gareji


Dans l'Église, nous sommes vraiment bénis de connaître les saints et d'avoir une relation avec eux. Ce sujet présente quelques aspects curieux. Des noms tels que Marie, Pierre, Jean, Hélène, Matthieu, Marc, Paul, Élisabeth et tant d'autres sont manifestement des noms de saints, mais certains semblent extrêmement improbables. Qui imaginerait que Dodo puisse être un nom de baptême ? Pourtant, dans le calendrier, nous trouvons saint Dodo de Gareji, en Géorgie. Un autre nom improbable est Or, qui était moine dans le désert égyptien. Pourtant, dans le calendrier des saints, le 7 août, nous trouvons saint Or de la Thébaïde (la Thébaïde est le désert égyptien). (Il est décédé en 390. Il existe également de nombreux saints et martyrs des premiers siècles dont les noms ont une consonance entièrement païenne, tels que Zénon, Claude, Ptolémée et Cléopâtre. Il s'agit là de noms de baptême potentiels. Un autre exemple improbable est Ahmed, mais St Ahmed le Caligraphe était un converti de l'Islam qui fut martyrisé pour sa foi en Christ.  

Saint Ahmed le Calligraphe


Les pays et les villes peuvent également avoir un saint patron. En Angleterre, nous avons Saint Georges. Le drapeau de l'Angleterre, la croix rouge sur fond blanc, est communément appelé la croix de Saint-Georges, bien que l'origine de ce symbole ait fait l'objet de nombreux débats et qu'il soit problématique, d'un point de vue orthodoxe, parce que son histoire complexe inclut les croisades et l'ordre militaire des Templiers. Il existe cependant un autre exemple. La Géorgie est un pays orthodoxe. Saint Georges est le saint patron de la Géorgie et le drapeau national présente une croix rouge sur fond blanc, tout comme notre drapeau, mais avec une croix rouge plus petite dans chacun des quatre quartiers du drapeau. Saint Georges est également le saint patron de la ville de Moscou, dont les armoiries sont constituées de l'icône de Saint Georges.

+

Nous célébrons aujourd'hui la Toussaint. Ce premier dimanche après la Pentecôte a toujours été spécial et, dès l'époque de saint Jean Chrysostome, à la fin du IVe siècle, il a été célébré en mémoire de tous les saints martyrs. En effet, nous voyons un écho de la fête originale si nous regardons les hymnes de l'office d'aujourd'hui. Le tropaire [Ton 4] dit :

Parée du sang de tes martyrs du monde entier / comme de pourpre et de lin, / ton Église te clame par leur intercession, ô Christ Dieu : / Étends ta compassion sur tes fidèles ; // accorde la paix à ton peuple et à nos âmes la grande miséricorde.

Dans le Kontakion [Ton 8], nous lisons : 

Comme prémices de la nature, le monde entier t'offre, Seigneur, / les Martyrs théophores, à toi qui fais pousser la création ; / par leurs supplications et les prières de la Mère de Dieu, // garde ton Église dans une paix profonde, ô Très-Miséricordieux.


Tous les saints identifiés ont un jour spécial pour leur commémoration, qui est généralement le jour de leur anniversaire céleste, qu'ils aient été martyrisés ou que leur trépas ait eu des causes naturelles. Le jour de la Toussaint inclut également tous ceux qui ont mené des vies cachées et dont la vertu n'est connue que de Dieu. Ces multitudes sans nom sont toujours capables d'intercéder pour nous, et aujourd'hui est une occasion spéciale pour nous de demander leur aide. 

+

L'Évangile d'aujourd'hui est un ensemble de versets (Matthieu 10, 32-33, 37-38 et 19, 27-30). Les versets de l'Évangile de saint Matthieu sont rassemblés pour illustrer, à partir des paroles mêmes du Christ, la manière dont nous devrions comprendre et adopter une véritable échelle de valeurs. 


Le commentaire souligne que les paroles du Seigneur aux fidèles étaient « confessez-moi », ce qui signifie que la force et la grâce seront données d'en Haut. Cependant, pour les incrédules, il dit « quiconque me reniera ». L'implication est qu'ils ne reçoivent pas d'aide d'en Haut. Ils finiront par entendre les paroles « Je ne te connais pas ». Au verset 38, le Christ parle de « se charger de la croix ». La crucifixion est une mort honteuse, mais de nombreux criminels l'ont subie. Ce n'est pas leur exemple qui est recommandé, car le Christ ajoute les mots « et suivez-moi ». Il s'agit d'une proposition métaphorique, ce qui signifie que toute souffrance ou humiliation, pour l'amour du Christ, est une croix.

Dans les derniers versets du chapitre 19, le Seigneur l'explique clairement. Il ne laisse planer aucun doute sur le fait que si, pour l'amour de Dieu, nous ne sommes pas attachés à des terres, nous recevrons le Paradis, ou des maisons, nous verrons la Jérusalem céleste. Pour les mères, nous recevrons les saintes Mères de l'Église. Au verset 30 (la fin du chapitre), Théophylacte dit dans son commentaire : Le Christ suggère ici les Juifs et les Gentils. En effet, les Juifs, qui étaient les premiers, sont devenus les derniers, tandis que les païens, qui étaient les derniers, ont été mis au premier rang. Mais pour que vous compreniez et appreniez clairement ce que cela signifie, il ajoute la parabole suivante. La lecture de l'Évangile d'aujourd'hui, lors de la liturgie, se termine au verset 30. Ce qui suit, au début du chapitre 20, est la parabole des ouvriers salariés. Dans le cadre d'une étude personnelle, il peut être utile de lire les versets 1 à 16 pour suivre la ligne de pensée de Théophylacte.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
in Mettingham. 

ENGLAND



Pour les lecteurs anglophones du blog

 


Pre-Order now:

Renewing Gender

An Orthodox Perspective


The explosion of transgender ideology in the last decade has left many Christians bewildered and at a loss as to how to respond. Recent studies show an alarming and rapid increase of numbers of young adults and even children identifying as “transgender”. As the tenets of this movement become entrenched in Western society, Holy Trinity Publications is announcing the publication of a critically needed response to this phenomenon by renowned theologian, Dr Jean-Claude Larchet.

Renewing Gender: An Orthodox Perspective represents the first systematic work to appear in English to confront gender theory from an Orthodox Christian perspective. Examining the history of gender theory and its mass promotion, Dr Larchet untangles the complex web of this ideology. He shows that Christianity has always upheld the equality of the sexes and promoted their harmonious union.  


Presenting a scriptural and patristic vision of man as God created him, for communion with Him, Dr Larchet shows that Christianity proposes a transfiguration of gender that goes beyond the limits of both fallen human nature and vacillating social norms.


Save 15% on Pre-Orders of Renewing Gender until the September Publication date.

To disseminate this much-needed pastoral resource as widely as possible, we are lowing the price of Renewing Gender to $23.95 until the September 16th publication date. Pre-Orders will ship as soon as they arrive in our warehouses, even before the official publication date. Consider taking advantage of this discount to get copies for yourself, as well as any priests, parents, catechists or other counselors who are in need of tools to help address this crisis.

What else is new?

HTP is active on social media! Follow us to get updates on new releases, features from our catalog, and other news from us.

OSZAR »